Appelle moi dans ta tête

C'était en 2008. Entre le bouleversement spirituel de la lecture de dialogues avec l'ange et celui de l'initiation au reiki. A cette période j'ai vécu des dizaines de trucs chelous quasiment inracontables autour de lumières bleues, de présence divine, de lien télépathique et autres étrangetés.

Une nuit je rêve d'un ancien camarade de classe. C'était clairement un rêve initiatique. Je devais traverser une rivière (déjà symbole de mort/renaissance) mais sans toucher l'eau. Ce n'était pas très large, mais trop pour sauter et je ne voyais vraiment pas comment faire. Il faut imaginer la berge de cette rivière comme dans les films de science fiction, toute lisse, plate aussi loin que je regarde et j'aurais été incapable de définir le matériau qui était à la fois naturel et pas du tout. Je cherchais une solution pour traverser et je vois derrière moi à une certaine distance un grouoe de 3 hommes en conciliabule. Trois encore un nombre initiatique. Je sais à cet instant qu'ils sont franc-maçons sans raison apparente (encore une allusion initiatique). Un des 3 se détache du groupe et vient vers moi (mon pote donc, Barthélémy) et me dit "tu as besoin de quelque chose ?"

Et là parce qu'il n'y avait pas besoin de parler, il approche son visage et il pose son front contre le mien un assez long moment et instantané à la fois (Bah oui hein c'est un rêve). Une décharge incroyable que je n'avais jamais sentie auparavant me traverse le front et pénètre mon crâne. C'est comme un laser. C'est vibrant, tourbillonnant et très douloureux, comme si on me vrillait avec une mèche de perceuse. Et pouf ! Me voilà de l'autre côté de la rivière. Le rêve se poursuit par un passage dans une salle de classe (encore l'enseignement et l'initiation) et la montée d'une colline avec d'autres personnes dont deux qui avaient des problèmes (et il s'avèrera après vérification auprès des personnes que cette partie était carrément divinatoire). Je me réveille, je me laisse porter par ce nouveau petit caillou j'appelle le pote je lui propose de dejeuner.

Bon vous imaginez. Je l'ai pas fréquenté depuis le collège, juste croisé de temps en temps et notamment quelques semaines auparavant dans la rue on avait echangé nos numéros.

Je ne veux pas passer pour une folle donc va falloir y aller mollo

Il se demande évidemment ce qui me pique et je ne voudrais pas qu'il se fasse des films

Je lui parle de mon rêve et je lui parle de chamanisme, au départ sans plus. Il me dit ne pas savoir quoi faire de ça, c'est pas son monde. Ça ne me démonte pas du tout je sais que je suis portée et qu'il faut juste creuser. Si je suis à cet endroit c'est qu'il y a un trésor même si lui ne le sait pas. Finalement. On en arrive à :
- quand il dormait chez sa grand-mère étant petit, il faisait systématiquement des rêves d'envol (!!!!)
- depuis la grand mère est décédée mais il la sent avec lui
- il éprouve un besoin irrésistible de sortir la nuit, seul et de rouler sans but, jusqu'à s'arrêter à un endroit et regarder les étoiles. Ce dernier point précisément, ne me demandez pas comment mais je le savais. Et c'est parce que je le savais que j'ai réussi à le lui faire dire. Il m'a dit qu'il n'aurait jamais raconté un truc pareil à personne. Et là je lui donne le coup de grâce :
"Et qyand finalement tu t'arrêtes, c'est toujours à côté d'un point d'eau?"
Là il est scotché. "Comment tu le sais ?"
Sourire d'excuse de ma part :
"Tu es mazzeru"

"je ne serai pas loin, appelle si tu as besoin, quelle que soit l'heure, en vrai ou dans ta tête."

On se sépare là dessus.
Quelques temps plus tard, peut-être 10 jours, peut-être plus ou moins, je sors d'une tenue maçonnique, il est 23h30, j'ai encore 1h de route avant d'arriver chez moi. Ma route naturelle au premier carrefour est de monter sur l'artère principale de ma ville et de filer vers la sortie. Or, sans aucune raison et tout en me regardant faire amusée (genre heu mais tu vas où là) au carrefour je descends, pour pouvoir récupérer une transversale un peu plus bas et remonter non pas dans l'artère principale mais dans une oetite rue parallèle qui d'ailleurs est à sens unique. Au final en remontant cette deuxième rue, je vais arriver au même endroit qu'en remontant la première, sauf que là j'ai fait un détour pour prendre cette rue là.....

En haut de cette rue, il y a un bar qui fait avant boîte. Je vois du monde devant. Je jette un oeil distrait. Mais ce n'est pas sur le trottoir que ça se passe. Carrément au bord de la route, comme s'il m'attendait.... Barthélémy !
Mais le plus beau arrive : je descends ma vitre, souriante et là il est comme une pile :
" non ! Non ! C'est pas toi c'est pas possible que tu sois là, tu es une sorcière ! Non non non je le crois pas"
Et il m'explique que ça fait bien 1/4h qu'il pense à moi et à notre discussion, qu'il a pris son téléphone 4 ou 5 fois pour m'envoyer un message, que vu l'heure il n'osait pas et qu'il se souvenait de ma phrase en maugreant "ben voyons, appelle moi quand tu veux, même dans ta tête, dans ta tête pffff je vois pas comment je peux l'appeler dans ma tête.... "
Et "pouf" ! Comme la bonne fée, me voilà apparue
Nous avons discuté jusqu'à 2h du matin et par la suite je l'ai aidé avec l'ochju et à se défaire d'une dépendance affective.
Fin